Les actions en cours
CRABE BLEU
Une invasion à maitriser
Le crabe bleu Callinectes sapidus est un crabe nageur d’origine américaine,
vorace et potentiellement invasif. Signalé depuis 2017 en Occitanie par le
Parc Naturel Marin du Golfe du Lion, il inquiète aussi bien les gestionnaires
des écosystèmes que les professionnels (pêcheurs et conchyliculteurs) qui
y travaillent. L’objectif partagé par l’ensemble des acteurs est donc de
limiter au maximum son expansion. Pour y parvenir, améliorer notre
connaissance sur la dynamique de cette espèce, disposer d’un engin
efficace pour capturer cette espèce et permettre aux professionnels
d’écouler ce produit est une nécessité.
En 2021, le Cépralmar a poursuivi le suivi de la dynamique du crabe bleu sur l’étang de Thau à l’aide de points réguliers avec les professionnels de la lagune. Si des captures occasionnelles régulières avaient été rapportées en 2020 jusqu’en septembre, cela ne fut pas le cas en 2021 où aucune capture n’a été
rapportée. L’étang de Thau est‐il peu propice à l’expansion du crabe bleu ou 2021 était‐il une année exceptionnelle ? La poursuive des observations sur Thau mais également sur l’ensemble de l’Occitanie par divers acteurs permettra de mieux y répondre.
Un projet porté par le Cepralmar avec le soutien de la Région Occitanie.
PALOURDES – OURSINS – MUREX
Suivi des ressources exploitées de l’étang de Thau
Les palourdes (Ruditapes decussatus ou philipinarum), l’oursin (Paracentrotus lividus) et le murex (Hexaplex trunculus) sont des espèces exploitées par les pêcheurs professionnels dans l’étang de Thau. Peu d’informations sont disponibles sur ces espèces et aucun suivi des gisements n’existe. Il s’agit pourtant d’un prérequis pour permettre une gestion durable de ces ressources.
En accord avec les besoins du Réseau d’Observations Lagunaires piloté par le SMBT, le Cépralmar a initié la mise en place d’un suivi biannuel (printemps et automne) sur 38 points répartis sur l’ensemble de la lagune. Il prévoit le prélèvement à la suceuse de 0,1 m² de sédiment pour les palourdes et la réalisation d’un transect (20m de long sur 2m de largeur soit 40m² couvert) pour les oursins et murex. Outre le comptage du nombre d’individus, des biométries sur ces différentes espèces sont réalisées. Lors des transects, un comptage des grandes nacres (Pina nobilis) est également réalisé. Plus grand coquillage de Méditerranée, il est aujourd’hui en fort déclin en raison de maladies infectieuses.
Les données des suivis réalisés sont présentées aux partenaires du ROL et sont intégrées à la base de données ROL. Ces données feront l’objet d’un travail d’analyse plus approfondie lorsque que les jeux de données le permettront (nombre de campagnes suffisant). Par ailleurs, les observations réalisées dans le cadre de ce suivi servent de socle à la construction de projets de recherches en particulier sur une campagne de quantification des palourdes dans la lagune de Thau. Cette campagne s’inscrit dans une dynamique de projets visant à comprendre le déclin de la palourde européenne (Ruditapes decussatus) dans Thau et in fine aboutir à la reconstitution des stocks.
Un projet porté par le Cepralmar en partenariat avec le Lycée de la Mer et le CRPMEM Occitanie et avec le soutien du Conseil Départemental de l’Hérault et de la Région Occitanie.